Poésie (III)

Photo Martyna M. Lemańczyk © Re/cogito

 

Idole

Aurore boréale.
Petite féminité.

Bravant les tourments au diapason
Ta main fine et délicate
D’adoption aristocrate,
Fourmille de mille façons.

Que reste-il des passions éprouvées?
Des souvenirs douloureux
Des ressentis affreux
Douce et noble entité.

Face aux deux arbres immenses;
La fin d’une vie intense

Un dernier souffle qui effleure mes joues rosies par la lumière,
De ton jardin tant aimé
Où fleurissent les saules éplorés
Eternellement fiers.

2015

Rien n’est assez beau

Je pourrais me prosterner à tes pieds.
Transi,
Pas comme l’autre amoureux.
Mais à genoux devant le philomathe,
Le compteur de minéraux
Et le calculateur d’espaces.

Immenses sont tes pas
Qui firent tourner la terre
Un peu plus vite.

Comme je le plains, l’autre amoureux
Âme dolente, écrasée par un amour perdu.
Fugueur perpétuel et cher disparu
Solitaire rageur dans les volutes bleues.

Fourmi,
Active jusqu’à l’épuisement,
Ces galeries explorées jusqu’au néant
Au fonds du labyrinthe de ton esprit.

Pauvre arbre plaintif et mutilé
Le corps s’est révolté mais l’âme assagie
A l’heure des comptes: Corps éteint. Eternel génie.

2015


Valérie HAYER

Valérie Hayer vit et travaille à Cergy-Pontoise.

[III 2017]