Musique donne la liberté, la vraie, la plus précieuse ; ouvre un lourd portail d’appréhension. Petit oiseau chante, invisible. Grand et lent oiseau noir ouvre large son bec, marque d’une tâche foncée le paysage d’un quartier figé animé par la nature des choses. Dos de la montagne d’un bleu intense. Ligne de crête pas très abrupte – vue d’ici – robe, dérivée des bleus du ciel, compose un chant unique. Fait corps avec cette étendue incommensurable, espace de toutes les pensées, siège de désirs nobles. Parfois se démarque de son caractère vague et infini, expose son contour gravé. Lumière comme toujours se fraie un chemin parmi les masses couvrantes – fardeau de l’effort humain, amas de petitesse et d’effroi.
Ton plus clair, percée légère, annonces d’une bonne nouvelle : Logos ou Lumière – fut !
(Densité du roc de montagne soulignant davantage la matière vaporeuse et éthérée de l’écharpe du ciel et le miracle de la lumière.)
Líria Dora ORLOWSKA
Líria Dora Orlowska (ou Liliana Orlowska) est née à Varsovie en 1973.Elle vient à Paris en 1995 pour étudier le français, puis entreprend à Strasbourg des études d’archéologie et d’histoire de l’art, de grec moderne aussi pour laisser place à l’imprévu. Elle est diplômée de l’Institut de Traducteurs, d’Interprètes et de Relations Internationales de Strasbourg. Elle publie des traductions des textes d’Edward Stachura dans la revue « La Barque » et ses propres textes, en polonais, dans la revue numérique « Recogito ». Elle pratique aussi la photographie et le dessin.
[VI 2014]